Quand on évoque la pollution, notre esprit imagine souvent des images très concrètes : montagnes de déchets, fumées industrielles ou océans remplis de plastique. Pourtant, il existe une autre forme de pollution beaucoup plus discrète, mais tout aussi réelle : la pollution numérique.
Chaque action que nous réalisons en ligne, même la plus anodine, consomme de l’énergie. Cette énergie nécessite des infrastructures colossales : serveurs (centres de données), câbles sous-marins, antennes, toutes fonctionnant sans interruption. Le résultat est sans appel : le secteur numérique génère aujourd’hui autant de gaz à effet de serre que l’industrie aérienne mondiale.
Le visionnage d’une vidéo HD de 10 minutes
c’est environ 150 g de CO₂
soit l’équivalent d’1 km en voiture.
Une page web mal optimisée,
c’est entre 1 et 10 g de CO₂ à chaque visite.
Face à ces constats alarmants, on pourrait se sentir impuissant·e. Pourtant, en tant que créateur·rices de contenus, graphistes ou responsables de sites web, nous disposons d’un véritable pouvoir d’action : adopter des gestes simples mais très efficaces pour alléger l’impact environnemental de nos projets.
Par exemple, lorsque l’on pense à optimiser un site web, notre premier réflexe est souvent de se concentrer sur l’allègement du code ou la suppression de scripts inutiles. Mais rares sont ceux et celles qui pensent spontanément à l’impact des images.
Pourtant, les images représentent fréquemment la majeure partie du poids d’un site web. À chaque visiteur, elles doivent être téléchargées intégralement, consommant ainsi de la bande passante, sollicitant davantage les serveurs et donc, indirectement, générant plus d’émissions.
Le format PNG est largement utilisé pour sa qualité et sa transparence. Pourtant, ce format présente un inconvénient majeur : il est souvent 5 à 10 fois plus lourd qu’un format optimisé comme le WebP ou un JPEG correctement compressé.
Cette différence de poids se traduit directement par une augmentation des ressources consommées à chaque visite.
Plutôt que d’utiliser systématiquement le PNG, privilégie des formats optimisés tels que le WebP ou le JPEG compressé intelligemment. Cette pratique, bien que simple, permet de diminuer sensiblement l’impact écologique global de ton site web.
Certes, à l’échelle d’un seul site, cela peut sembler anecdotique. Mais à l’échelle mondiale, avec des millions de connexions par seconde, le gain écologique est immense.
La pollution numérique ne se voit pas à l’œil nu, mais elle existe bel et bien. Et parfois, la réduire commence par un choix aussi simple qu’un changement de format d’image.
Après avoir commencé des études de graphisme en 2007, j’ai obtenu une maîtrise d’Arts plastiques à l’Université de Lille, puis un master en Design de la communication à Esupcom Paris.
J’ai ensuite travaillé pendant plusieurs années en tant que graphiste au sein de groupes tels que SNCF, The Walt Disney Company ou encore Free.
Sensible aux questions d’écologie, de préservation des ressources et de bien-être animal, j’ai décidé en 2022 de me lancer en freelance afin de collaborer avec des associations, des artisans et des petites et moyennes entreprises partageant mes valeurs.
Pilea Studio est implanté dans la métropole lilloise, et mes clients viennent de toute la France.